Rien de bien compliqué, mais toujours dans la lutte contre le moche évident (par opposition au moche discutable), on remplace la couleur beige-vomi-de-chat par un simple noir satiné. Ça ne coûte rien et ça apaise la rétine.
Après la démolition des deux premières marches, on découvre que sous l’escalier se trouve un vide encombré d’immondices…
… et de nombreuses bouteilles en verre.
En glissant l’appareil photo, voici ce qu’on y trouve (oui oui, un vieux pot de fleur en plastique, des tessons, de la terre, des sacs plastiques…
L’usage du marteau piqueur induit une importante poussière qui recouvre le matériel de montagne…
… donc je tente de protéger (en vain) l’accès à la cave par un cadre plastique.
A ce point, tout l’escalier est démoli, mais sans meuleuse, impossible de couper les très nombreux fers à béton.
En attendant l’achat de la meuleuse en après-midi, je commence la démolition du front de fosse.
Et voila le début du tas de gravats.
Avec Célian, on met en place un système de seaux et de poulies qu’on perfectionnera à mesure du week-end, jusqu’à atteindre une cadence sans temps mort très efficace.
Le pauvre Célian a commencé en fond de fosse, mais la poussière et l’effort ont très vite conduit à l’échange des rôles.
Du fond, je rempli les seaux et je les remonte en tirant la corde. En synchronisant le balan, je parviens à déposer le seau en haut aux pieds de Célian qui décroche l’anse. Un lest du crochet me permet de le récupérer sans aide. Célian shoot dans le seau en attente et me le renvoie en bas, puis va vider le seau plein sur le tas.
Et voila la fosse vidée.
Et voila le tas le samedi soir. Il va encore grandir…
Le dimanche matin, je continue de décaisser le front de fosse (afin d’obtenir le recul suffisant pour adoucir la pente).
On voit que la masse de terre est retenue par un petit muret de 10cm d’épaisseur, mais copieusement ferraillée.
Je dois encore faire baisser ce niveau de terre jusqu’à pouvoir y placer le futur escalier.
Comme prévu, le tas augmente. Ce n’est pas fini.
Manipuler horizontalement un marteau piqueur de 15 kilos nécessite un peu d’imagination : en utilisant la poulie en haut, et un système de réglage de hauteur, j’ai pu sans trop d’efforts démolir le restant de muret.
Tout en inspirant 27kg de poussière…
Et voila ce que ça donne en vidéo (chacun comprendra pourquoi j’ai remplacé le son d’origine) :
Les escaliers qui remontent de la cave ont certainement dû être maçonnés avant la construction de la partie « garage » (plus tard convertie / divisée en chambre + buanderie), car ces escaliers tournent à droite en montant, et butent contre le mur en siporex.
De plus, la première marche démarre juste sous le mur porteur, très en retrait, et dès le premier pas, on se cogne la tête (le terme consacré est : « l’échappée » est vraiment trop faible).
Bref, il était nécessaire de revoir tout ça :
Dans ce projet, j’ai tenté de minimiser les coûts, mais certaines concessions furent nécessaires.
Le bois est de la récup’ donnée par mon pote Julien. C’est du bois de chantier couvert de béton qu’il a fallu sérieusement travailler pour lui redonner un aspect acceptable, mais on parle ici d’un escalier de cave, donc inutile de chercher la perfection. De plus, j’ai trouvé élégant de donner une seconde vie à un matériau issu du noble monde laborieux.
J’ai acheté une raboteuse électrique et une ponceuse sur le bon coin pour une bouchée de pain. J’ai dû réparer deux fois la raboteuse.
J’ai d’abord pensé que des escaliers à pas décalé (des escaliers japonnais) seraient nécessaires, mais un dernier calcul de pente a montré que des marches classiques conviendraient.
Étant autonome sur la confection de l’escalier et la démolition de l’existant, j’ai bien plus de doute sur mes talents de coffreur que sur ceux de mon papa. En attendant son aide sur la partie béton, j’ai démarré la démolition grâce à un (pas si petit) perfo.
Après avoir à peine égratigné une demi-marche, j’ai concédé qu’il valait mieux louer l’outil adapté.
Mon pote Julien m’a récupéré des bastaings de chantier, couverts de béton. Je prévois de les raboter et les employer pour assembler un escalier à moindre coût.
Sur un site de petites annonces, je trouve un vieux rabot électrique qui me permet de commencer à grattouiller quelques bastaings, mais l’usage intensif de cette camelote entraîne une surchauffe du roulement à bille du support de lame.
Après l’avoir démonté, je confectionne une cale à roulement en prélevant un morceau de plastique dans la poignée 🙂
Par la suite, le roulement à billes du moteur va également céder, et après un démontage encore plus ardu, je le remplacerai.