À la suite de l’installation de la VMC dans les combles, il fallait évidemment installer un chapeau d’évacuation, qu’il convient de placer judicieusement sur le toit, à l’abri du vent dominant, mais pas trop bas.
On essaye d’éviter les éventuels phénomènes de condensation et de coudes dans les conduits, et il est préférable que l’évacuation soit la plus élevée possible.
Comme toujours lors de ces travaux en toiture, je mets en place les mesures de sécurité adéquates, même si l’installation des cordes est presque plus longue que l’intervention de bricolage elle-même.
Récemment inscrit à l’Association Sportive Fontaine (38) de Tennis de Table, j’ai déploré en fin 2019 – comme mes collègues du club – la panne du robot d’entraînement à la pratique du ping-pong.
Par le passé, ce robot avait déjà été réparé avec succès sur des aspects mécaniques, entre autre lors de l’évolution du diamètre des balles de 38 à 40 millimètres.
Mais cette fois, le problème semblait directement concerner les systèmes électroniques. En effet, un boîtier de commande externe transmet :
les commandes aux éléments du robot
l’alimentation électrique
M’étant proposé pour tenter de diagnostiquer le problème, j’ai ramené l’ensemble des composants chez moi, à la recherche d’informations. Voici les différentes étapes concernant ce bricolage.
Octobre 2019
Message envoyé aux membres du club :
En gros, le boîtier de contrôle semble fonctionner correctement lorsqu’il n’est pas connecté au moteur.
Dès qu’on le connecte au moteur, le boîtier de contrôle s’éteint. Après débranchement, son comportement devient erratique : soit il reste éteint, soit il affiche des caractères aléatoires, soit il fonctionne mais très très lentement. Même une extinction propre au bouton ne corrige pas ce comportement. Seule une complète coupure électrique puis replug lui redonne vie.
J’ai démonté le boîtier de contrôle qui ne comporte qu’une petite carte-mère, et j’ai constaté qu’un transistor était grillé (voir photo et regarder en bas un peu à gauche du centre).
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Dans ces conditions, je ne comprends même pas comment il peut simplement démarrer, mais c’est peut-être une partie annexe du circuit.
Voici les différentes pistes qui s’offrent à nous :
– Racheter un robot. Ça dépasse totalement mes compétences et même mes prérogatives de simple membre du club.
– Racheter une carte-mère. J’en ai trouvé sur le net pour une centaine d’euros, pour le même modèle de robot (Newgy 2050), mais pas exactement les mêmes références de carte, donc je suis frileux :
– Dé-souder le transistor, en acheter un nouveau et le re-souder. J’ai un BAC F2 électronique, donc ça me parait faisable, mais l’une des difficultés est de trouver la bonne référence de transistor. Or, ce dernier a bien bien cramé et sa référence est illisible.
J’ai donc écrit au constructeur (voir message ci-dessous) en mode apitoiement pour qu’il me trouve la référence.
Un transistor comme ça doit coûter un millième d’euros ou moins dans les usines chinoises, et sans doute moins d’un euro en France.
Mais ce qui me chiffonne, c’est qu’on ne sait pas si la carte a cramé d’elle-même (ça m’étonnerait) ou si c’est un dysfonctionnement du moteur qui a entraîné ce barbecue électronique.
Donc, réparer cette carte ne protégera pas d’une autre panne ultérieure.
Le message envoyé à l’entreprise d’outre atlantique Newgy :
Hello, My table tennis club bought a Robopong 2050 some years ago. After some years of good working, it is now failing this way : – When the control box is not plugged to the motor, it boots correctly and looks sound. – When plugging the control box to the motor, the control box is shutting down (no more screen display). After this shutdown, its behaviour looks odd : – unplugging the motor leads the control box either to stay shut, or to come back to a normal display, but all further actions are slow. Even a clean shutdown then start up with the appropriate button shows sluggish actions.
I disassembled the control box to see that the Q1 transistor (located south of the motherboard) is burnt (blackish and crumbling). I don’t get how this motherboard can even boot in this condition.
We will probably have to buy a brand new Robo-pong machine, but just for the sake of it, we’d love to try to unsolder this Q1 transistor and replace it. As it is burnt, I can not read its reference. Here’s where you can help me. The Robopong reference is G120873 RP 2050-224. The motherboard references are KC11010101 made in 04-27-09 (yep, that’s wasn’t yesterday). The chip ref is 16-06-11 V:2.41 (17) I could provide pictures, but you know your hardware better than I do.
May I ask you to forward this message to the appropriate technician that will have fun helping a desperate geek and table tennis player trying to fix its club’s Robo-Pong?
Best regards,
— Nicolas ECARNOT ASFTT Isère
La réponse fut très cordiale de la part de Newgy et de Donic, mais cette référence étant trop ancienne, aucun support n’a pu être apporté à ce problème.
Novembre 2019
À ce moment, toujours convaincu que le problème résidait dans le boîtier de commande, nous avions tenté d’en trouver un d’occasion en vente sur internet, et le seul vendeur était en Australie. Ce dernier refusait de nous l’envoyer pour des raisons de périmètre commercial, et nous avions tenté de solliciter des proches pour servir de relais.
Il ne restait que deux options : persévérer sur la réparation électronique, ou abandonner en achetant un nouveau robot. Mon fils aîné – particulièrement impliqué dans cette réparation en tant qu’assistant bricoleur puis qu’utilisateur (il fait partie du même club) – refusa avec véhémence toute option d’abandon. J’ai donc poursuivi l’aspect électronique.
Après étude minutieuse du composant partiellement cramé, j’en ai conclu qu’il s’agissait d’un transistor dont j’ai déduit la référence par comparaison avec ses voisins.
C’est bien le mini bidule noir posé sur la balle :
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Après l’avoir commandé et patiemment attendu sa réception, j’ai pu souder ce CMS. Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, ce n’est pas la plus belle soudure du siècle, mais elle fonctionne.
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Décembre 2019
Voici le message envoyé aux membres du club après cette étape :
Oui, c’est bien le petit bidule posé sur la balle, qu’il faut souder sur la carte électronique.
Bref, je l’ai soudé, aidé par Célian. Résultat : le boîtier remarche.
Cool.
Mais lorsqu’on le rebranche sur le robot, ça re-foire comme avant.
Célian me motive à la recherche de la panne, et côté robot, je démonte les différents éléments afin d’isoler le problème.
Voila ce que je constate :
– le moteur d’entraînement vertical des balles dans la colonne fonctionne bien, et ne perturbe pas le boîtier de commande
– idem pour le deuxième moteur d’éjection des balles, celui qui donne de l’effet et pénalise mes magnifiques top-spins
– le moteur d’orientation de la tête (celui qui permet de viser à droite et à gauche) semble être le problème. Dès qu’il est connecté, le boîtier foire.
Je décide de ouvrir cette tête oscillante, et dans un mini boîtier contenant des micro-engrenages, c’est un autre circuit électronique qui s’y cache, et devinez-quoi : un autre composant a cramé.
Difficile de l’identifier, car c’est vraiment tout petit et bien noirci. On s’aide d’une loupe :
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La référence est très difficile à lire, et j’en appelle à des copains bricoleurs, qui m’indiquent qu’il pourrait s’agir d’un condensateur.
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Il me reste encore à trouver une référence qui conviendra, et re-tester, donc c’est reparti pour quelques semaines de suspense.
Désormais, je suis convaincu que le boîtier de commande n’est pas en cause, donc inutile de poursuivre cette piste en Australie ou en Allemagne.
La suite aux prochaines épisodes…
Ancien membre de la GUILDE, un groupe d’utilisateurs de Linux, je savais que de nombreux membres partagent cet esprit de curiosité et d’initiative, et je me suis permis d’envoyer ce message :
Bonsoir,
Je suppose que ma question déborde un peu du cadre habituel ici, mais il y a peut-être des bricoleurs et/ou électroniciens, donc je me lance :
Mon club de tennis de table possède un robot qui envoie les balles et permet les exercices. Récemment, il est tombé en panne et je me suis lancé dans l’analyse. Deux parties distinctes comportent de l’électronique, et dans chacune des parties, un composants a cramé, littéralement.
J’ai déjà réparé le premier, et pour le deuxième, mes yeux me font défaut, car ce composant monté en surface est très petit. J’ai photographié en macro, passé le tout dans Gimp avec d’innombrables essais, mais pas de miracle : la partie cramée reste illisible.
Je poste ça ici au cas où certains d’entre vous soient très coutumiers et reconnaissent ce que j’imagine être une diode. Et si vous pouvez faire passer ce lien à des bricoleurs électroniciens, ce serait gentil.
Nicolas Ecarnot
Quelques heures plus tard, la communauté se mobilisait et m’indiquait que ce CMS n’était pas une diode mais un condensateur au tantale.
Donc de nouveau, c’est reparti pour une recherche de référence, d’achat sur internet de de patience. Une fois le composant livré après plusieurs semaines, je constate qu’il est plus volumineux que celui d’origine, mais je parviens de bricoler une soudure qui fonctionne.
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Le plus délicat fut de ré-assembler ce très petit boîtier comportant des engrenages aux axes microscopiques, des parties soudées, ajouter des renforts à la résine sur certaines pièces qui étaient cassées, et espérer que tout fonctionne une fois assemblé.
Après pas mal de stress et de soirées, voici le résultat (je suis un débutant, donc merci d’être bienveillant quand à mon style) :
Merci à ceux qui m’ont fait confiance au sein du club de l’ASFTT38, merci aux copains de la GUILDE, merci aux passionnés de StackExchange, et surtout merci à Cécé pour ses encouragements.
À l’occasion d’une visite de notre grenier, et motivé par l’exemple du Mart’, je constate qu’il serait intéressant de procéder à l’isolation sous toiture de nos combles.
Or pas moins de 3 cheminées inutiles percent notre toit. Et l’une d’entre elle semble être à l’origine d’une légère infiltration.
Simplifier cette toiture permettra d’éviter tout infiltration, et facilitera l’isolation entre les chevrons.
Après être monté sur le toit, démonté une tuile, retrouvé la référence, avoir trouvé un vendeur d’occasion en Ardèche, les tuiles d’occasion sont débarrassées de leur lichen à grands coups de brosses rotatives en paille de fer.
Je peux ensuite sécuriser un chantier en hauteur par moult cordes, baudriers, casques et commencer la destruction des cheminées.
Les seaux remplis de briques sont moulinés vers Célian qui les vide. Puis il note les côtes des liteaux à scier pour combler l’ex-emplacement du conduit.
L’emplacement de la deuxième cheminée est un peu plus torturé et quelques ajustements complexes sont nécessaires.
La porte-fenêtre de notre cuisine est très fréquemment utilisée, et chacun y va de bon cœur sur la poignée, en outre lors du verrouillage par clef.
L’usage très intensif de cette crémone à larder a conduit le carré à littéralement exploser le fouillot.
Le démontage du carré fut pénible car la vis pointeau avait perforé et dégradé la planéité du carré, qui ne sortait donc plus du coffre. Ensuite, on démonte les plaques, le barillet et la visserie.
Après désengagement des prolongateurs supérieurs et inférieurs, on dépose la crémone qu’on remplace par un ensemble neuf, scié à façon.